A propos de notre positionnement sur la réforme territoriale

Publié le 3 Mars 2015

Un correspondant vient de nous interroger sur les raisons qui ont conduit le groupe du Front de Gauche au Conseil Général à s'abstenir sur la motion présentée par le Président Gouttebel.

 

Notre opinion est très largement connue sur cette question, c'est une opposition résolue sur la totalité de la réforme. Les déclarations d'André Chassaigne à l'Assemblée Nationale en témoignent précisément.

 

Or, quand on lit la fameuse résolution du CG, on s'aperçoit vite qu'elle n'est centrée que sur la seule défense du Département. Elle oublie complètement les autres volets de la réforme.

 

Rien d’étonnant puisque le Président Gouttebel est d'accord avec les fusions des Régions comme il l'a exprimé lors de la venue du premier Ministre, Manuel Valls, à Clermont le 2 juillet 2014. Il a même précisé que la fusion Auvergne- Rhône-Alpes allait « dans le sens d’une plus grande efficacité en termes d’attractivité et de compétitivité ».

 

La même motion précise qu'il faut défendre" la pertinence de l'échelon départemental en dehors des Métropoles", Elle donne donc son aval à ces mastodontes territoriaux que sont ces métropoles et qui vont concentrer les richesses au détriment des territoires ruraux périphériques. Nous ne pouvions pas cautionner l’approbation des métropoles contenue dans cette motion alors que nous ne cessons d’en dénoncer les effets prévisibles. En effet, les conséquences risquent d’être douloureuses pour toute la partie ouest de Rhône-Alpes donc pour tous les territoires ruraux où nous vivons.

 

Enfin, la même motion se contente de faire référence au bloc communal sans dire le moindre mot sur le danger que fait peser cette réforme sur toutes les communes rurales.

 

Tous ces manques flagrants expliquent l'abstention du Groupe du Front de Gauche.

 

Faut-il ajouter à cette argumentation le fait que M.Coupat (majorité départementale) évoquant "la diminution sans précédent des concours financiers de l'Etat" lors de son discours de politique générale du 23 Février dernier, a bien pris soin de préciser : "nous ne contestons pas cette nécessaire participation à la réduction des déficits publics» comme pour mieux donner un blanc-seing à la politique d’austérité du gouvernement.

 

On ne peut pas justifier la politique du gouvernement quand on siège à l’assemblée départementale et la dénoncer quand on s’exprime sur le territoire où on est élu. C’est cette pratique regrettable du double langage qui éloigne les gens de la politique et qui contribue à la montée de l’extrême-droite.

 

A propos de notre positionnement sur la réforme territoriale